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Si, comme beaucoup d’êtres humains, vous souffrez de cette peur intense et inexpliquée qu’est l’arachnophobie, passez votre chemin, cet article n’est pas pour vous ! Si au contraire les petits êtres velus et pattus vous attirent et vous inspirent, cet article peut vous intéresser. Bienvenue dans le monde fabuleux et minuscules des ARAIGNEES !!! (quoique certaines d’entre elles n’ont rien de « minuscules »)
Ci-dessous, épeire de velours (Agalenatea redii), l’épeire (toutes variétés confondues) est peut être l’une des araignées les plus communes de nos jardins et de nos campagnes.
Elle tisse une toile orbiculaire pour capturer ses proies. Elle fait une apparition remarquée dans l’album de Tintin « L’île mystérieuse ».
GENERALITES
Les araignées, sont des prédateurs arthropodes de la classe des arachnides (qui comprend aussi les scorpions, acariens, tiques …). Elles s’en distinguent des insectes par le fait qu’elles possèdent 4 paires de pattes. Elles n’ont ni ailes ni antennes, possèdent des yeux simples et multiples (en général 8), des glandes à venin, et produisent de la soie leur servant à tisser leur toile, à protéger leurs oeufs, à se construire un abri, à se déplacer.
On dénombre plus de 40.000 espèces d’araignées. Elles se sont adaptées à tous les environnements terrestres et certaines espèces sont même en partie aquatiques.
Les araignées se nourrissent de proies vivantes qu’elles capturent grâce à leur toile ou à l’affût. Elles tuent les proies capturées en leur injectant un venin avec leurs chélicères (sortes de gros crochets encadrant la bouche), puis en injectant ensuite des enzymes, elles liquéfient les organes internes de leurs proies pour pouvoir les absorber.
Les proies sont constituées principalement d’insectes mais certaines grosses espèces d’araignées équatoriales peuvent se nourrir de petits oiseaux ou de micro-mammifères et les araignées aquatiques ne négligent pas de dévorer un têtard ou une petite grenouille de temps en temps.
Les araignées produisent différents types de fils de soie grâce à des filières. Chaque type de soie est adapté à un usage spécifique (soie collante pour les toiles « pièges », soie pour les cocons, soie pour « voler » en se laissant porter par les vents …).
Le male est en général plus petit que la femelle (chez certaines espèces la différence est énorme).
Ci-dessus, misumène variable ou araignée-crabe des fleurs Elle appartient à la famille des Thomisidae (Araignées-crabes). Elles ont reçu ce nom en référence à la manière avec laquelle elles se déplacent. Les deux paires de pattes antérieures sont plus longues que les postérieures.
Cette araignée se distingue des autres araignées-crabes par sa capacité à changer de couleur, du jaune au blanc.
Le mâle, beaucoup plus petit est plutôt sombre et n’arbore pas ces couleurs ni cette silhouette caractéristique.
L’araignée-crabe est une chasseuse à l’affût. La plupart du temps, elle est dissimulée entre les pétales de fleurs attendant l’arrivée d’un insecte. Elle se tient fermement à l’aide de ses pattes arrières tandis que ses pattes antérieures sont largement écartées. D’un geste rapide elle saisit le visiteur qui ne se doute de rien, en lui infligeant une morsure venimeuse mortelle.
La photo montre une araignée-crabe femelle à la coloration jaune défendant son nid (il s’agit d’une feuille recourbée et collée de toile abritant le cocon.
Ci-dessous, lycose de Narbonne, l’une des plus grosses araignées de nos régions – la femelle peut atteindre près de 3cm de corps. Elle est exclusivement méridionale.
Comme toutes les araignées de la famille des Lycosidae (encore appelées araignées-loups), c’est une chasseuse à l’affût qui creuse un terrier garni de soie et s’y tapis en attendant qu’un insecte imprudent passe à porté de ses impressionnants chélicères.
Ci-dessous, 2 araignées de la famille des lycosidae. On voit bien la femelle transporter son cocon fixé aux filières. A l’éclosion, elle transportera ses petits sur son dos en une masse grouillante.
QUELQUES CONSEILS PHOTO
-> apprendre à regarder autour de soi : les araignées sont présentes dans tous les milieux et pour peu que l’on s’y attelle, les sujets sont nombreux et variés,
-> les araignées n’ont pas d’ailes, elles ne s’envoleront donc pas à votre approche ; néanmoins, certaines espèces sont assez craintives et se cacheront en vous voyant, soyez calme et patient,
-> – les objectifs macros comme le 60mm ou 100mm sont très bien adaptés à la photographie d’araignée mais de petits télés type 70-200 ou 300mm peuvent aussi donner de bons résultats en plans plus larges,
-> se mettre à hauteur du sujet (on ne le répètera jamais assez !),
-> ou au contraire, se mettre à la verticale pour bien mettre en avant la morphologie de l’araignée,
-> profiter de la rosée pour photographier les toiles en contre-jour,
-> préférer les lumières du matin et de la fin d’après-midi,
-> préférer la lumière naturelle mais si celle-ci fait défaut vous pouvez utiliser le flash avec un diffuseur,
-> attention à ne pas couper les pattes (sauf à mettre en avant un détail),
-> faire une mise au point précise sur l’oeil les yeux de l’araignée ou sur la partie que vous voulez mettre en évidence,
-> jouer sur les faibles profondeurs de champ pour mettre en avant tel ou tel détail,
-> user du graphisme de la toile pour des créations originales,
-> observer et attendre pour savoir saisir les scènes de prédation,
-> pour les sujets peu farouches, le mode « Live-View », si votre appareil en est pourvu, est très efficace pour les cadrages aux petits oignons, n’hésitez pas à l’utiliser (avec un trépied bien sûr),
-> enfin, avoir toujours à l’esprit de regarder où vous mettez les pieds : n’allez pas détruire une toile en voulant en photographier une autre située un peu plus loin !
Ci-dessus, une thomise à l’abdomen triangulaire (sans doute Pistius truncatus) à l’affût dans un buisson elle vient de capturer une imprudente belle-dame qui achèvera ici sa migration.
Ci-dessous, tétragnathe, ses longues pattes et son corps allongé ainsi que sa posture en font une araignée facilement reconnaissable sur le terrain. Elles tissent de délicates toiles circulaires assez peu fournies en fils de soie. Les araignées patientent au centre de la toile et en cas d’alerte se réfugient sur une feuille proche en adaptant la posture présentée sur la photo.
QUELQUES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
– ” Guide des araignées de France et d’Europe”, de Michael J. Roberts et Patrice Leraut chez Delachaux et Niestlé
– ” Les araignées” de Alain Canard et Frédéric Ysnel aux Editions Apogée
– ” Au Fil des araignées” aux Editions Apogée
Ci-dessous, pisaure admirable (pisaura mirabilis) est une araignée chassant dans la végétation basse. Lors de l’accouplement le mâle offre une proie emmaillotée à la femelle pour l’occuper et éviter de se faire dévorer. Ici on la voit surveiller son cocon. Ce dernier est abrité sous une tente de toile juste avant que les jeunes n’émergent et est étroitement surveillé par la femelle.
Ci-dessous, diaea dorsata, avec le céphalothorax et les pattes vertes, l’abdomen jaune et brun et les yeux cerclés de blanc, voici encore une espèce facilement identifiable. C’est une petite araignée qui chasse au sol ou dans la mousse. On la voit ici sur une feuille morte, ce qui donne cette couleur brun-orangée à l’arrière-plan.
Ci-dessous, toile d’araignée (sans doute de type épeire) dans la rosée du matin.
Ci-dessous, l’argiope rayée ou argiope frelon (Argiope bruennichi) est une araignée particulièrement reconnaissable entre toutes du fait de sa livrée jaune et noire et de sa grande toile orbiculaire ornée d’un stabilimentum (motif de soie dense en zig-zag faisant comme une couture) dont on ne sait pas encore quelle est la véritable fonction.
Originaire de la zone méditerranéenne, on la rencontre de plus en plus au nord de l’Europe. Elle apprécie les milieux ouverts et ensoleillés et elle peut être très abondante localement.
Ci-dessous, les opilions (ou faucheux), bien que faisant partie de la classe des arachnides, ne sont pas à proprement parler des araignées, ils ne possèdent pas de glandes à venin, ne tissent pas de soie et leur abdomen est soudé à leur céphalothorax.
Ci-dessous, grandes ennemies du photographe animalier, les tiques font également partie de la classe des arachnides. Elles sont donc proches cousines des araignées. Les tiques sont vecteurs de nombreuses maladies et en particulier de la Borreliose de Lyme une maladie bactérienne qui touche durement l’homme et les animaux. Les tiques se retrouvent dans tous les milieux broussailleux et/ou herbeux et leur densité peut être vraiment problématique.