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Petit portrait du lutin roux
L’écureuil roux (Sciurus vulgaris) est un petit rongeur diurne arboricole de la famille des Sciuridés.
D’une taille comprise entre 35cm et 45cm à l’âge adulte (dont près de la moitié pour la queue) pour un poids de 200 à 400gr, l’écureuil roux se distingue par un pelage brun roux, par un poitrail blanc, par une queue en panache et, surtout l’hiver, par des touffes de poils appelées « pinceaux » prolongeant les oreilles.
Présent dans la presque totalité de l’Europe et de l’Asie du Nord, sa population est cependant en forte régression dans certaines régions en raison d’une dégradation progressive de son habitat et de la concurrence d’une espèce fortement invasive, l’écureuil gris.
L’écureuil roux vit principalement dans les bois et forêts de feuillus et de résineux jusqu’à 2000m d’altitude mais on le rencontre aussi fréquemment dans les parcs et jardins des grandes villes.
L’écureuil vit dans un nid (parfois plusieurs) fait de branches et garni de mousses et d’herbes, d’environ 30cm de diamètre, situé assez haut dans les arbres.
Parfaitement adapté à la vie arboricole, c’est un véritable funambule aidé en cela par un sens de l’équilibre hors du commun, par une longue queue qui lui sert de balancier, par une ossature extrêmement légère et par des griffes longues et fortes qui lui permettent de s’accrocher sur n’importe quel tronc et dans n’importe quelle position.
A terre, il se déplace par petit bonds nerveux.
Il se nourrit principalement de graines de résineux (pins, épicéas …), de noisettes, glands, châtaignes … mais ne dédaigne pas les jeunes bourgeons, les champignons, et même les insectes.
Il a pour habitude, à l’approche de l’hiver, de constituer d’importantes réserves de nourriture qu’il cache … pour les oublier par la suite.
Une rencontre
Il y a quelques semaines, j’ai eu l’opportunité d’observer d’assez près une fratrie de jeunes écureuils. Il est étonnant de voir que les jeunes n’ont pas encore les appréhensions ou la méfiance des adultes à l’égard des hommes. J’ai en effet pu m’approcher progressivement sans camouflage, sans gestes brusques des petits êtres roux.
Au nombre de trois, ils avaient pris possession d’une zone assez peu étendue d’un coin de forêt normande. Là entre 5 ou 6 chênes et 2 résineux, ils passaient la plus grande partie de leur temps au sol à fouiller dans les feuilles mortes à la recherche de quelques vieux glands à se mettre sous la dent. De temps en temps, l’arrivée bruyante d’un geai ou un craquement inattendu les faisait relever la tête ou grimper le long d’un tronc les sens en alerte, mais rassurés, ils en redescendaient assez vite pour se remettre à explorer la litière.
Alors que j’étais assis sur le bord du chemin, l’un de ces écureuils s’est approché à moins de 2 mètres de moi, nullement impressionné par cette silhouette massive et par cet étrange objet posé sur trépied qui suivait tous ses mouvements. Autant vous dire qu’à cette distance, la mise au point de mon objectif était impossible mais j’ai savouré chaque seconde de cet instant.
A intervalles réguliers, l’un des trois trublions, sans doute désireux de se dégourdir un peu les pattes bondissait et sautait dans tous les sens, ce qui avait pour effet d’entrainer ses camarades dans une succession de jeux et de poursuite effrénée dans les branches basses.
Quelques conseils pour photographier l’écureuil roux :
– Utilisez de préférence une focale longue (à partir de 300mm sur capteur FF) qui vous permettra de capter les nombreux comportements sans déranger le sujet. Pour les sujets peu farouches que l’on rencontre dans les parcs urbains, vous pouvez tenter l’utilisation d’un grand angle pour mettre en valeur l’environnement,
– L’utilisation de zooms type 100-400, 200-400 ou 70-300 vous permettra aussi de varier les vues selon les besoins et les opportunités,
– Un boitier muni d’un autofocus rapide et discriminant est un vrai avantage car l’écureuil est rapide,
– L’écureuil roux se montre très actif dès le début de l’automne, moment où il constitue ses réserves pour l’hiver, vous aurez donc toutes vos chances de l’apercevoir à cette période, d’autant plus que la chute des feuilles dans les arbres facilite le repérage,
– pas spécialement discret, vous pourrez deviner sa présence avant de le distinguer par le bruit de ses griffes sur les troncs lorsqu’il se déplace,
– Vous le croiserez plus volontiers en début de journée,
– Vous pouvez l’attirer en déposant régulièrement au même endroit ses mets favoris (noisettes, noix, faines …), attention cependant à ne pas le rendre dépendant de vos dons désintéressés,
– Lorsqu’il se déplace au sol, il est un peu plus « accessible » et vous pourrez l’approcher en prenant toutes vos précautions. N’hésitez alors pas à vous allonger pour vous mettre à sa hauteur et éviter les photos en plongée,
– Essayez de mettre en valeur sa belle couleur rousse par l’utilisation des contre jour,
– de nature curieuse, il se figera pour observer si vous « l’appelez » (en sifflant par exemple), vous pourrez alors profiter de ces quelques secondes d’immobilité pour lui tirer le portrait,
– Opportuniste, l’écureuil fréquente assez volontiers les mangeoires à oiseaux, surtout si celles-ci sont réapprovisionnées régulièrement avec noix, noisettes ou fruits secs, dans de telles circonstances, il n’hésitera pas à s’approcher relativement près,
– L’écureuil est aussi extrêmement territorial, vous assisterez souvent à de folles courses poursuites dans les arbres ou à terre quand le propriétaire des lieux souhaite éloigner un congénère trop aventureux. Dans de tels cas, votre autofocus aura bien du mal à suivre mais cela vaut le coup d’essayer.
Quelques références bibliographiques :
– « Guide des mammifères d’Europe, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient », chez Delachaux et Niestlé
– La Salamandre – Numéro 164 d’octobre 2004 : « Cache-cache avec l´écureuil »
– « Mammifères sauvages d’europe Volume II » de Robert Hainard chez les bons bouquinistes
– « L’écureuil » de Gérard Grolleau, Albert Visage et Jacqueline Visage aux Editions Artémis
Copyright textes et photographies : Arnaud GRIZARD
Voici quelques photos supplémentaires :
Bonjour, superbes clichés j’ai adoré:) je suis photographe amateur je débute l’animalier, je me promenais tout a l’heure sur une route forestière en voiture vers 13h00 environs un écureuil m’a traversé devant, passera t’il tous les jours a l’endroit ou je l’ai vu ? A la même heure environ ? Merci
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superbes images une très belle performance car l’animal est très rapide bravo!
Un petit tour sur ton site, superbe. J’ai un faible pour les écureuils, mon totem scout! Quelles belles photos, merci !
une très belle illustration de ce que nous offre la nature.bravo pour ces magnifiques clichés.bonne continuation.
Merci pour votre petit mot 🙂
C’est un super reportage très joliment illustré avec plein d’infos intéressantes.
Cool ! 🙂
Merci Olivier pour ce sympathique commentaire.
Au plaisir.