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Reprise d’un article écrit pour Naturapics le 29/11/2013.
La photographie d’oiseaux est l’une des choses les plus difficiles qui soit. Les oiseaux sauvages sont souvent difficiles à approcher et font preuve d’une vivacité qui met à rude épreuve les nerfs du photographe. En raison de la petite taille des passereaux par exemple et de leur comportement farouche, les grands téléobjectifs sont souvent nécessaires, couplés avec des boîtiers à l’autofocus rapide.
Mais ce n’est pas toujours le cas. Ainsi, avec l’installation d’une mangeoire, votre propre jardin peut servir de studio personnel dans lequel vous pouvez, en partie, contrôler le comportement de vos sujets ailés et les mettre en valeur grâce à un peu de bricolage. Ici plus besoin de matériel photo hors de prix, un boitier d’entrée de gamme et un petit télé suffiront pour commencer à obtenir des résultats probants.
Dans les lignes qui suivent nous vous donnerons quelques conseils pour photographier les oiseaux dans votre jardin, tant quant à l’installation de votre mangeoire que des différents paramètres à prendre en compte pour tirer pleinement partie de votre « studio ».
Emplacement des mangeoires
L’un des facteurs les plus importants dans le choix d’un emplacement pour installer une mangeoire c’est bien évidement la lumière. Les oiseaux ont des couleurs très variés et leurs plumes laissent apparaître de subtils détails, utilisez la lumière de manière réfléchie pour mettre tout cela en valeur. Choisissez de préférence un emplacement bénéficiant d’un éclairage direct, uniforme et continu. Evitez de placer votre mangeoire à un endroit qui reste à l’ombre trop longtemps. De même évitez les zones où le soleil risque d’être en partie masqué par le feuillage des arbres, vous auriez alors à faire face à des situations mêlant forte luminosité et ombres marquées et la cellule de mesure de lumière de votre boitier serait mise à rude épreuve. Attention aussi aux lumières en contre-jour, le résultat peut être très réussi mais dans la majorité des cas ce sera plus une source d’ennui.
Lorsque vous installez des mangeoires pour photographier les oiseaux, évitez de les placer trop près de votre habitation ou trop près de la lisière de la forêt. Ces deux situations peuvent faire obstacle à la lumière et il est alors difficile de faire les photos que vous avez en tête. Veillez aussi à placer les mangeoires dans une zone assez dégagée, ce qui vous apportera ce petit plus de lumière qui fait toujours la différence, mais également pas trop éloignée d’un couvert végétal (comme une petite haie, des arbustes ou un buisson) ce qui permet aux passereaux craintifs d’observer les environs avant de se lancer vers la manne offerte. Le fond végétal permet aussi d’obtenir des arrière-plans harmonieux et naturels pour vos photos. Le meilleur moment pour photographier les oiseaux c’est encore tôt le matin et tard dans l’après-midi, quand la lumière est moins dure et plus chaude.
Les oiseaux ne restent pas inactifs à la mangeoire ; ils prennent souvent ce dont ils ont besoin et s’envolent à tire d’aile pour déguster leur rapine un peu plus loin. L’idée est donc de faire en sorte de fixer les oiseaux le plus possible devant votre objectif. Pour cela, privilégiez une zone d’alimentation relativement étroite pour forcer les oiseaux à attendre leur tour sur les perchoirs que vous aurez disposé tout autour. Pour votre mangeoire, si vous souhaitez manier la scie et le marteau, une petite planche de contreplaqué ni trop grande ni trop petite, quelques tasseaux en guise de bordures, un piquet pour faire le pied et voilà un plateau de nourrissage idéal pour les passereaux du jardin. L’inconvénient étant que ce système demande à être réapprovisionné très régulièrement. Sinon un petit distributeur de graine comme on en trouve dans le commerce fera très bien l’affaire et aura l’avantage de « répandre » son contenu de manière plus limitée et durera donc un peu plus longtemps.
Pour les oiseaux amateurs de noix ou de graisse, préférez un autre système : Récupérez un morceau de tronc d’arbre mort, de préférence couvert de mousse ou de champignons cela n’en sera que plus photogénique. Plantez-y à la base un fer à béton et fixez l’ensemble verticalement au sol ou sur tout autre support. Enfoncez des noix ou des morceaux de graisses dans les anfractuosités du tronc en faisant attention à ce que cette nourriture ne soit pas directement visible depuis l’emplacement que vous avez choisi pour installer votre matériel de prise de vue. Ce stratagème fonctionne très bien pour les oiseaux grimpeurs tels que les pics et les sittelles. A défaut d’arbre mort, une vieille souche pourra très bien faire l’affaire.
Sélectionner le perchoir idéal
La sélection du perchoir est essentielle pour un rendu naturel de vos photos. Il vous faut choisir des perchoirs ayant l’aspect le plus « brut » possible et éviter tout ce qui semble artificiel. Bien sur, il vous faut absolument bannir tout ce qui provient de la fabrication humaine tel que le bois traité, les piquets de jardin en métal ou en plastique. Au lieu de cela, faites le tour de votre jardin et ramassez-y des branches mortes couvertes de mousse, des petites branches de noisetier ou de rosier ou encore de plantes sauvages portant des baies (comme le houx ou le sorbier). Soyez également très attentifs lors du positionnement de votre perchoir taillé pour la photographie. Une branche coupée ou cassée se remarque tout de suite dans une photo et gâche vraiment le résultat final.
Pensez aux espèces qui utiliseront chaque perchoir et au rendu de la photo, des branches fines et légères conviendront aux petits passereaux comme les mésanges tandis que des branches plus épaisses seront plus adaptées aux geais et aux étourneaux par exemple.
Prévoyez aussi le fait que certains oiseaux se nourrissent plus volontiers au sol, c’est le cas des merles, des grives ou encore des pinsons.
Placer méticuleusement vos perchoirs et rappelez-vous de ne pas en mettre trop sous peine de voir les oiseaux s’éparpiller et vous-même de ne plus trop savoir où pointer votre objectif.
Rappelez-vous, vous voulez «forcer» les oiseaux à se poser sur un ou deux perchoirs en particulier.
Il est également très important de placer le perchoir sous un angle approprié. Si vous voulez photographier les oiseaux de face, placez votre perchoir dans le prolongement de votre affût et de la zone de nourrissage. Au contraire, si vous souhaitez photographier les oiseaux plutôt de profil alors placez le perchoir et la zone de nourrissage perpendiculairement à votre emplacement.
Enfin, question de bons sens, évitez de placer le perchoir entre vous et la zone de nourrissage sans quoi vous ne verrez de vos hôtes ailés que le dos.
Une fois que vous avez mis votre ou vos perchoirs en place, il est très important avant de commencer vos sessions photographiques, de regarder le résultat au travers du viseur de votre appareil photo. Ce qui vous aura semblé correct au moment de l’installation ne sera peut être pas aussi parfait à travers la lentille de votre objectif. Quand vous regardez à travers le viseur, assurez-vous que le fond présente une couleur et un « fondu » agréable, que le(s) perchoir(s) soi(en)t positionné(s) sous le bon angle, et surtout qu’il n’y a pas d’objet indésirable dans le cadre. Enfin, soyez toujours prompt à changer votre perchoir, remplacez-le régulièrement. Si vous utilisez les mêmes supports encore et encore, toutes les photos que vous pourrez y faire se ressembleront invariablement.
Avec quel matériel ?
La plupart des oiseaux qui visitent les mangeoires ou autres stations d’alimentation sont relativement peu farouches et tolèrent souvent la présence de l’homme non loin de leur source de nourriture. Un téléobjectif de 300mm (en particulier lorsqu’il est associé à un boitier numérique au format APS-C) peut être suffisant dans de nombreux cas. Vous pouvez lui adjoindre un convertisseur 1.4 qui multipliera la longueur focale d’autant (Evitez les convertisseurs x2 qui dégradent grandement la qualité d’image). Bien sur, 400mm, 500mm ou encore 600mm conviendront aussi très bien mais nécessitent un recul plus important. L’utilisation d’un trépied sera bien sur grandement conseillée pour obtenir des images nettes. Il vous permettra également de pré-positionner votre objectif sur un point particulier du perchoir où vous attendez votre sujet. N’oubliez pas à ce titre de faire une mise au point préalable afin de réduire votre temps de réaction au déclenchement.
Indissociable du trépied, la rotule aura aussi son mot à dire. Préférez les rotules réglables d’une seule main permettant des mouvements fluides et aisés. Les rotules pendulaires type Wimberley ou Benro étant très bien adaptées à ce genre de photographie.
Concernant l’affût, vous pouvez commencer avec un simple filet de camouflage qui recouvrira le photographe et son matériel. Cette méthode à l’avantage d’être facile et extrêmement rapide à mettre en œuvre. L’inconvénient c’est que les oiseaux étant très sensibles au mouvement, il vous faudra observer une immobilité totale. Ce qui est, vous en conviendrez, assez éprouvant si vous souhaitez affûter durant de longues périodes. L’idéal est donc de bénéficier d’un affût en dur, solide, spacieux et dont les oiseaux ne se méfieront pas ou plus. Ce peut être une cabane de jardin aménagée ou pour les plus bricoleurs un affût sur mesure construit à partir de palettes, de planches de contreplaqué ou de tout autre matériau naturel. Une autre solution des plus pratiques consiste en l’utilisation de tentes affût toutes prêtes en vente dans le commerce. Il en existe de toutes les tailles et de toutes les formes et nul doute que vous trouverez votre bonheur. Rapides à mettre en place, escamotables à loisir, c’est une alternative sérieuse à l’affût fixe.
Le confort ayant aussi son importance. Une chaise pliante avec des accoudoirs vous permettra de photographier confortablement pendant de longues périodes. Une thermos vous assurera chaleur et réconfort lors des séances d’affût hivernales. Enfin, ne négligez jamais le froid et munissez vous toujours de vêtements adaptés et surtout de chaussures vous assurant toute la chaleur nécessaire. N’oubliez pas que vous ne bougez pas beaucoup dans l’affût et que le froid se répand donc plus vite. Au besoin quelques chaufferettes seront les bienvenues.
Avec un peu de préparation, la photographie d’oiseaux à la mangeoire peut être très enrichissante. En suivant les quelques conseils ci-dessus, vous pourrez sans doute obtenir des photos variées et intéressantes. N’ayez pas peur d’expérimenter en changeant régulièrement perchoirs et mangeoires. Plus grande sera la variété de perchoirs et de nourriture que vous mettrez à leur disposition, plus nombreuses seront les espèces d’oiseaux que vous serez en mesure d’observer et de photographier … sans compter sur les visiteurs occasionnels à fourrure que sont les écureuils et autres campagnols.
Des trucs intéressants certes, mais j’ai aussi des remarques concernant les photos présentées et leur contexte.
Le premier conseil que vous prodiguez est d’éliminer tout ce qui peut évoquer l’homme, sa présence ou les objets qui pourraient le représenter.
Je crois que dans certains cas, ces détails peuvent au contraire faire vivre la photo, lui donner une âme, créer des effets de surprise ou même une attitude inattendue du sujet.
D’autre part, les sujets présentés me paraissent trop académiques, figés, comme destinés à illustrer des sachets de graines.
Il me parait beaucoup plus intéressant, mais bien sûr plus difficile aussi, de photographier les oiseaux en vol.
Cela donne des images tellement gracieuses et parfois inattendues.
Et enfin dernière remarque : tous les sujets présentés le sont sur un fond neutre, comme si on avait placé une bâche ou utilisé un détourage. Les fonds fondus grâce à la profondeur de champ apportent aussi de la vie à la photo. Cela est directement lié à l’éclairage, mais c’est je pense l’objet d’un autre chapitre.
Rien à dire sur la qualité et la définition.